La negrophobie quand tu nous tiens

#Hervéaucongo : cet hashtag explicite nous renvoie à l’époque coloniale. Il n’est pas de moi mais d’un spécialiste de la communication, un observateur expérimenté de la vie politique belge, Michel Henrion. L’incident médiatique qu’il a repéré a failli m’échapper. 

D’ailleurs il est malheureusement passé quasiment inaperçu. C’est pourquoi il faut que j’en parle car il démontre que les belgo-congolais souffrent encore de préjugés d’une autre époque. La communauté belgo-congolaise souffre d’un grand manque de reconnaissance, de propos choquants à son sujet, d’une image négative construite. Elle souffre aussi du silence coupable de ceux et celles qui ne réagissent pas face à l’inacceptable alors qu’ils en ont le devoir, le pouvoir. Le pire est que l’humiliation vienne d’un parti démocratique, le cdh. Récemment dans un long interview, le bourgmestre de Jette sortant Hervé Doyen a accusé les « élus congolais » du cdh de coller une « étiquette communautariste » à son parti. Dans une logique digne d’Éric Zemmour, Hervé Doyen pense que l’élection de parlementaires belgo-congolais « montre quelque chose qui n’est pas net » dans la communauté congolaise. Que dire ? Les mots me manquent pour qualifier ces propos et exprimer la peine qu’ils causent chez le citoyen belge que je suis. 

En 2022, alors que le parlement bruxellois vient de clôturer ses assises contre le racisme, il existe encore des responsables politiques capables de cataloguer et de juger ouvertement les citoyens en fonction de leur origine. Mais ce n’est malheureusement pas tout. Que dire aussi du silence complice de la direction du cdh et des figures du parti … Aucune condamnation, aucune réaction, pas une ligne, pas un mot … 

Peut-être que c’est ça le fameux renouveau du cdh … Plus que jamais je me sens à ma place au MR. Plus que jamais je suis fier d’être libéral, totalement en phase avec un parti qui met chaque individu en avant sans aucune distinction tout en valorisant le mérite et la diversité. Plus que jamais je ressens le devoir de continuer de représenter tous ceux et celles qui croient en une société ouverte, libre, à laquelle ils ont envie d’apporter leur contribution. Tout simplement.

Salutations Libérales

Bertin MAMPAKA